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Friday, August 7, 2020

K7 Channel, un média "musical et intime à la sauce montpelliéraine" - Midi Libre

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Zachary Toulemont, 19 ans, souhaite soutenir des artistes locaux émergents.

Le Tiny Desk français verra-til le jour dans l’Écusson ? Pour créer K7 Channel, Zachary Toulemont admet du moins s’être inspiré de la série vidéo de concerts américaine. De cette émission, très populaire sur YouTube, le jeune homme a voulu reprendre le côté à la fois "musical et intime", en l’adaptant "à la sauce montpelliéraine". Chaleureuses sessions live, reportages immersifs en coulisses ou interviews d’artistes face caméra à la façon d’un Brut ou d’un Konbini… Si l’ambitieux média web de cet autodidacte surfe entre les formats, un objectif restait primordial : "Promouvoir surtout la scène locale."

"Faire découvrir la musique aux autres"

Pour se rapprocher de ce paysage, Zachary a fini par déménager à Montpellier. Dans son Gigean natal, où il vivait jusqu’à l’année dernière, le passionné nourrissait déjà "cette volonté de faire découvrir de la musique aux autres. Au collège, par exemple, les gens avaient un peu tendance à se limiter à ce qu’il y avait à la radio", se souvient-il.

Après l’obtention de son bac, il débute une licence en musicologie à Paul-Valéry. Mais ce musicien amateur, qui a commencé la batterie il y a quatre ans seulement, décroche au bout de deux semaines – "il fallait au moins un cycle 3 au conservatoire".

À 19 ans, il abandonne tout projet d’études. Avec K7 Channel, "je ne savais plus dans quoi me spécialiser, vu que ça me faisait déjà toucher à tout", reprend Zachary. La décision s’impose : le jeune homme se concentrera désormais uniquement sur son média.

Seul aux commandes

Alors que K7 Channel vit depuis un an maintenant, Zachary reste seul à l’animer. Tendance control freak assumée ? "C’est ce que j’ai créé moi, de A à Z. J’ai du mal à déléguer le travail ou même à trouver des gens suffisamment intéressés", concède Zachary. Il y a bien Romain Charrousset, un cadreur rencontré il y a quelques années chez des amis de ses parents, qui l’aide sur la plupart des tournages. Gain de temps précieux, une précédente activité sur YouTube a aussi appris à Zachary à faire du montage : il incrustait des paroles sur des images libres de droit.

"Heureusement", enfin, son père, photographe, lui a très vite prêté du matériel pro. Mais Zachary ne s’arrête pas à ces postes de monteur et réalisateur: ligne éditoriale, rédaction d’articles, charte graphique léchée, communication, le jeune homme prend tout à sa charge. "Je deviens un peu fou, j’avoue que je ne dors plus trop", admet-il dans un sourire.

"Il va falloir trouver un modèle économique"

D’autant que K7 Channel a un coût. Débrouillard, son créateur a bien trouvé un petit poste annexe… mais ce travail, qui consiste à améliorer les algorithmes de Google, ne lui procure que 800 € par mois. "Il va falloir trouver un modèle économique, c’est sûr", pose Zachary.

Dans un souci d’économie, le jeune homme demande encore aux artistes de s’occuper de la partie son des sessions live. Ce sont eux aussi qui, pour les entretiens face caméra, sont invités à se filmer pour répondre aux questions écrites de l’apprenti journaliste, entre autopromotion et "volonté que le format leur ressemble vraiment". Mais pour développer l’influence du média et trouver des financements, Zachary a déjà noué des partenariats avec Pinata Radio et Discopattes. Reste, pour ce garçon aussi affable qu’entreprenant, à trouver une communauté de fidèles.




August 07, 2020 at 03:00PM
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