31 juillet 2020
Par Lucia Dauphin, bénévole pour la Société de l’Autisme de Lanaudière
Depuis le début de l’année 2020, le monde entier est sous le fléau du puissant et virulent Coronavirus, ce virus qui se répand à la vitesse de l’éclair sur notre belle planète. En Mars, en voyant le nombre de cas augmenter au Québec, notre gouvernement a décidé de fermer tous les commerces, lieux de divertissement et restaurants en plus d’interdire les rassemblements de familles et d’amis. C’est donc comme ça qu’est né le confinement qui a sévi sur la province pendant plus de trois mois. Moi, jeune adulte autiste en subi les effets comme les milliards de gens qui vivent sur la Terre. Qui dit confinement, dit aussi changement de routine, changement des habitudes de vie mais surtout, terminé les rencontres avec ses amis que l’on aime très fort. Comme je suis des cours de zumba, de yoga et je fais du bénévolat dans une bibliothèque, j’étais habituée au fait de voir beaucoup de gens au courant de la semaine. Des personnes que j’apprécie et dont la présence me procure du bonheur et de l’énergie.
Voici comment j’ai vécu le confinement de la COVID-19 au printemps dernier…
Au commencement, même si prendre une pause de mes activités me faisait du bien, ma routine me manquait beaucoup parce qu’elle a été construite selon mes besoins et mes capacités. Hormis mes parents, je ne voyais plus les gens que j’aimais le plus au monde : mon copain, ma sœur, mes amies du groupe de yoga et mes collègues de la bibliothèque. En réalité, c’est en étant le plus possible avec mon entourage qui me permet de m’épanouir et de pratiquer mes habiletés sociales. J’ai eu beau téléphoner régulièrement à mon copain et à ma sœur mais ce n’était pas assez pour moi en termes de socialisation.
Comme j’avais l’habitude de faire des sorties avec mon père, notamment pour aller au restaurant, je trouvais cela plus difficile de m’abstenir à aller seulement à l’épicerie ou faire quelques ballades en voiture dans la région. Je n’avais presque plus de motivations pour entretenir la maison et pratiquer mon passe- temps préféré : l’écriture. Même que je voulais passer mes avant-midis à dormir! Tout ce qui m’intéressait était de lire et de visionner mes téléromans préférés sur Internet. Ma passion pour les séries télévisées a été une source de réconfort durant la pandémie.
Mon moment préféré de la journée était le visionnement du point de presse de Monsieur Legault et de son équipe à 13h. J’aimais beaucoup suivre l’évolution de la situation et cela me permettait aussi de bien comprendre les effets de la pandémie. Par la suite, j’allais prendre une marche avec mon père dans notre village de Saint-Norbert. C’était une routine que j’aimais beaucoup.
À titre de bénévole pour la Fédération Québécoise de l’Autisme depuis quelques mois, j’ai dû ajuster mes tâches et les effectuer en télétravail. Je travaillais sans relâche à la vérification des ressources communautaires pour leur site Internet.
C’est devenu mon nouveau champ d’intérêt parce que je me passionne pour l’informatique et le travail de bureau. Comme j’apprends par répétition, j’ai maîtrisé la tâche facilement. Cela occupait beaucoup mes plages horaires.
Le confinement a eu un impact considérable chez moi, même si cela peut faire du bien à certaines personnes autistes. En fait, plusieurs personnes sont bien avec pas beaucoup de contact extérieur et de stimuli tandis que c’est le contraire pour moi.
J’ai dû m’habituer à cette nouvelle réalité parce que j’ai de la difficulté à m’adapter à certaines situations. Heureusement, j’ai réussi au bout de quelques semaines. Je ne perds pas espoir face à la situation et je continue à essayer toutes sortes d’activités pour me divertir en ces temps tranquilles.
Au final, étant en plein cœur de l’été, je suis débordante d’énergie pour m’amuser, tout en étant auprès de ma famille que j’aime et qui me soutient.
July 31, 2020 at 11:00AM
https://ift.tt/2D4rcuY
Le confinement à la sauce autistique - L'Action
https://ift.tt/3dmMS1C
sauce
No comments:
Post a Comment