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Thursday, August 27, 2020

TEST | Windbound - Un survival à la sauce Zelda - JVFrance

saoskalo.blogspot.com

Dès sa première annonce officielle, le jeu d’exploration et de survie de 5 Lives Studio, Windbound, a été très vite catégorisé comme un Breath of the Wild-like (ou Wind Waker-like – l’affiliation avec la licence Zelda étant assez forte). A tort ou à raison, il est vrai que les premiers visuels mettaient clairement en avant un soft proposant des mécaniques d’exploration et de survie aux côtés de Kara, notre chère protagoniste féminin, proches de ce que Nintendo a pu proposer dans le passé. Bien entendu, la rédaction ne s’est pas arrêté à cela. Ayant posé les mains sur le titre pendant plusieurs heures, il est temps de savoir si le titre de 5 Lives Studio est simplement une copie de la licence phare de Nintendo ou si l’indépendant parvient à sortir son épingle du jeu, dans un sens plus large. Partons à l’exploration de nos impressions ! 

Test réalisé sur PlayStation 4 Pro grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur

Personne à la mer ! 

En pleine mer, Kara se retrouve séparée de sa famille et de sa tribu suite à une tempête et à la rencontre avec un monstre tentaculaire. Propulsée dans les eaux troubles, presque inconsciente, elle fait naufrage sur une île dont elle ne connaît rien. A la force de ses mains et de sa tête, elle part à l’aventure dans les Îles Perdues pour retrouver les siens. Ainsi, le joueur se retrouve sur le même piédestal que Kara et doit tout apprendre en même temps que le protagoniste féminin. En explorant les différents îlots et ce monde, nous découvrons aisément des autels répartis ci et là avec lesquels il faudra interagir. Cela permet de débloquer des artefacts, soient les clés nautiles, qui permettront par la suite de progresser dans l’aventure et découvrir un nouveau pan narratif du jeu. En effet, le soft se découpe par chapitre et chaque action entreprise avec le dernier point de ralliement, une fois toutes les clés nautiles nécessaires en main, permet de passer à la suite. Chaque chapitre contient son propre nombre d’îles à visiter, objectifs à remplir etc.

Bien que cela soit amplement suffisamment pour se lancer dans Windbound, et laisse présager de belles surprises narratives, on ne peut tout de même pas s’empêcher de vous avertir sur un point : nous avons ressenti un sentiment de lassitude assez rapidement tant la répétitivité dans les actions, que ce soit de survie, d’exploration ou pour le bien de l’avancement narratif, est présente. On est donc intrigué durant les premières heures mais cela a tendance à retomber un tantinet après plusieurs sessions. C’est davantage grâce à la dimension très mystérieuse, voire mystique, des propos que l’on s’accroche et qui fait de Windbound un jeu de survie un peu différent des autres. Par ailleurs, les mécaniques allouées au système de crafting instaure une impression de progression plutôt intéressante et nous ont fait rester plus longtemps sur le titre. Ainsi, selon nous, Windbound ne brille pas réellement grâce à son scénario mais plutôt grâce au mélange des mécanismes de jeu, non révolutionnaires certes, mais tout de même plaisants.

Seulement Breath of the Wild/Wind Waker-like ? 

Cela peut sembler un peu rédhibitoire de voir seulement un titre à travers les yeux d’une comparaison avec un jeu pré-existant. Pourtant, Windbound emprunte beaucoup de mécaniques à plusieurs titres s’étant déjà illustrés et ayant rencontré un grand succès. Alors, oui, la réponse est assez rapide : le soft de 5 Lives Studio a une affiliation certaine avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild mais ce n’est pas tout (on pourrait d’ailleurs en citer d’autres, tels que Rust, Raft, Stranded Deep, etc.). Ne serait ce que via ses mécaniques de survie somme toutes classiques, demandant de récolter telle et telle ressource afin de crafter un outil, une arme ou un autre élément, dans un monde aussi bien dangereux que charmant. On pourrait ajouter aussi le fait qu’une fois la barre de santé atteinte, ou bien l’endurance amoindrie, il faut absolument se nourrir pour retrouver une certaine énergie. Pour cela, il faudra donc cueillir des baies ou bien chasser des animaux, dont le bestiaire est assez varié sans pour autant faire de véritable miracle. D’ailleurs, tous les éléments craftés sont susceptibles de se briser, à l’image du bateau qui pourrait se délabrer à mesure des rencontres dangereuses ou éléments aquatiques que l’on percute (rochers etc).

Mais l’apprentissage intrinsèque à l’aventure est une composante relativement intéressante : c’est en découvrant des points de collecte que les plans de construction se débloquent. Par exemple, devant un trou dont la terre est retournée à la surface, Kara apprendra à construire une pelle, et ainsi de suite. Du coup, nous allons tout de même de petites surprises en surprises, et le soft ne dévoile pas toutes ses mécaniques de craft dès le début. Bien vu ! On veut apprendre tout du long et on parvient aisément à se mettre à la place de cette jeune survivaliste, dont les événements ont forcé le destin vers cette voie.

Néanmoins, Windboud parvient tout de même à proposer sa propre vision du jeu de survie, tout en mêlant des inspirations diverses et gameplay différents comme vous l’aurez compris. En effet, 5 Lives Studio adopte un aspect très rogue-like à l’expérience : si vous lancez l’aventure en mode Survie, et que vous mourrez durant l’un des chapitres, votre progression globale ne sera pas sauvegardée et il faudra donc tout recommencer. Quelque peu original, et pourtant si frustrant par moments. Heureusement, ils ont pensé aux joueurs et aux joueuses moins aguerris en leur permettant de se diriger vers le mode Histoire dans lequel la progression au sein de l’aventure principale et l’inventaire sont sauvegardées. Ouf ! Ayant touché à ces deux modes, la difficulté n’est donc absolument pas la même, et nous ne pourrions que vous recommander ce dernier pour tous ceux désirant profiter de l’histoire sans avoir l’impression qu’une épée de Damoclès est constamment au-dessus de votre tête. A votre guise, bien entendu.

D’autant plus que l’exploration est réellement mise en avant dans Windbound. Il convient de savoir que le monde est générée de façon procédurale. Celui-ci est composé majoritairement d’îlots qu’il faudra rallier grâce à son bateau, qu’il est possible d’améliorer. Naviguer sur les flots avec une voile ne propose pas du tout la même expérience de jeu et de gameplay qu’avec un rafiot bas de gamme. Avec la voile, il faut nécessairement faire attention au sens du vent et se diriger en fonction en maniant la rame et cette première. Le sentiment de progression est vraiment important et intéressant tout au long de l’aventure. Notons également que l’intérêt de Windbound est de forcer le joueur à partir à l’exploration de diverses zones : chacune d’entre elles est assez petite, et ainsi les ressources relativement limitée. Le soft nous pousse donc à être constamment en mouvement, à la découverte du prochain bout de terre, afin de survivre. C’est bien amené, sans être trop imposant ou oppressant.

Le soft alterne entre plusieurs atmosphères

Une expérience plaisante

Visuellement, le titre se veut assez proche du dernier Zelda, oui. Mais on pourrait également mentionner RiME qui est dans la même veine. Pour le bestiaire, on a tout de suite pensé aux créatures de Little Town Hero de part leur gabarit et allure générale. En soi, c’est relativement plaisant et la palette des couleurs utilisée est vraiment sympathique à l’écran, mais là encore les développeurs n’inventent rien. Ce qui nous a semblé beaucoup plus intéressant fut le changement total d’atmosphère lorsque nous sommes en mer et que nous nous approchons d’îles atypiques, à l’image par exemple de celle rocheuse qu’il faut rallier à la fin du premier chapitre. Par ailleurs, les autels profitent d’une ambiance tout aussi différente : dès que l’on s’approche de la clé nautile, la bande sonore change du tout au tout. Elle passe ainsi de musiques mélodieuses et douces à des partitions aux notes graves et longues (elles nous ont fait penser à celle d’Hellblade Senua’s Sacrifice dans certains cas). On notera tout de même que les morceaux doux sont joués au piano, et ça c’est vraiment plaisant à l’oreille, surtout lorsque l’on navigue tranquillement sur les flots. En dehors, des autels et îles avec le réceptacle final, il y a une certaine redondance visuelle îles après îles. C’est dommage surtout que les jeux de lumière parviennent à distiller une certaine beauté au titre.

Du côté de la technique, Windbound est assez fluide et son gameplay plutôt souple dans l’ensemble. Revenons quand même sur les combats qui nous ont semblé un petit peu brouillons par moments car il faut se dépatouiller avec ses armes, l’inventaire, la visée avant d’espérer pouvoir toucher un animal ou l’esquiver en sautant ou grâce à une roulade. Cela aurait mérité d’être plus simple, surtout avec une manette en main, bien que pour le reste le gameplay se veuille assez intuitif. Joué sur PlayStation 4, nous n’avons pas rencontré de problèmes conséquents ou de bugs divers, hormis de petits soucis de collision lorsque l’on essaye de grimper sur les autels tout en sautant avec Kara. C’est léger mais ça suffit pour titiller un petit peu tout de même. On espère que les développeurs retravailleront ce petit point grâce à une mise à jour afin de faciliter l’escalade des hauts lieux pour les joueurs et les joueuses à venir.

Verdict : 7/10

Dans l’ensemble, Windbound est bon. Le soft s’appuie sur des bases solides grâce à des mécaniques typiques de jeux de survie et d’exploration et avec un gameplay plutôt fluide dans l’ensemble. Sa direction artistique, bien que jolie et maîtrisée, lasse tout de même par moments. Alors que la bande sonore est elle tout à fait maîtrisée et rend l’expérience très agréable pour nos oreilles. L’ajout de certains mécanismes et surtout de la dimension rogue-like apporte un plus indéniable à l’aventure qui tend à se détacher des purs Zelda-like sans pour autant véritablement parvenir à tirer son épingle du jeu. Il manque un petit « je ne sais quoi »… 




August 28, 2020 at 05:02AM
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